ATELIER D’ECRITURE DU GROUPE DES COLLEGIENS

Tout au long de l’année, le groupe des collégiens de l’atelier d’écriture, composé de Djibril, Mysret, Safi Jeanne et Juliane, a pu se plonger dans certains extraits du très beau roman intitulé L’enfant océan de Jean Claude Mourlevat. Ce récit polyphonique revisite le conte du petit poucet  d’une manière plus contemporaine.

Voici comment les jeunes du groupe racontent ce récit et comment ils l’ont interprété.

C’est l’histoire de garçons qui viennent d’une famille défavorisée, les Doutreleau. Ils vivent à la campagne. Ils sont sept en tout. Dans leur famille, un garçon ne parle pas (il est aussi petit de taille), il a l’air fragile. Il s’appelle Yann. En fait, ce garçon entend un soir ses parents. Il prend peur et avertit  ses grands frères et leur propose de fuir. On ne sait pas trop s’il a raison. Plus tard, le lecteur apprend qu’ils n’ont pas vraiment honte de ce qu’ils font. Yann est le seul qui n’a pas peur des parents et les autres frères l’écoutent car peut être qu’eux sont terrorisés par leurs parents. Dans l’histoire, plein de personnages vont parler de cette fugue comme l’assistante sociale et son mari, une boulangère, une étudiante, l’employé d’un riche  industriel, un épicier. Chacun joue un rôle plus ou moins aidant dans leur aventure.

Parmi toutes ces personnes, certains sont « complices et compréhensifs » :

La boulangère est sympathique, gentille  parce qu’elle comprend les gens, ce qu’ils ressentent, elle a de « l’empathie ». Elle leur donne deux baguettes de pain.  Elle est généreuse, spontanée. Elle voit que les garçons sont dans le besoin et qu’ils n’ont pas de vêtements chauds.

Valérie Massamba, jeune étudiante,  d’origine étrangère, attend dans une gare. Elle découvre un garçon qui sent très mauvais et elle voit une petite main sortir d’un sac et voler des billets de train, des vêtements, de l’argent, et surtout de la nourriture (des sandwichs), des fruits. Valérie est compréhensive, elle a aussi de la peine et de l’empathie pour cette fratrie. Elle se met à la place de toute la famille. Elle a déjà vécu le regard méchant et malveillant des gens. Elle décrit cette scène comme si c’était nouveau, elle est curieuse, elle raconte avec beaucoup d’humour comme si elle menait une enquête.

D’autres doutent, s’interrogent :

C’est à travers le récit de Pascal Josse (mari de l’assistante sociale) que l’on découvre qu’en fait le papa, la veille de leur départ, voulait tuer les 7 chats. Pascal  comprend que Yann a cru que son papa parlait d’eux et non des chats. Pascal s’exprime calmement et gentiment. Il a l’air intelligent, ingénieux.

En sortant de la gare les frères font du stop. Une fourgonnette d’un épicier s’arrête. Cette fourgonnette leur rappelle des souvenirs d’enfance, celle qui passait près de chez eux. Ils rêvaient d’y acheter une pochette surprise. Ce monsieur qui les prend dans sa fourgonnette propose de les déposer près de l’Océan Atlantique. Il ne leur demande rien et il ne dit pas aux enfants qu’ils n’ont pas une très  bonne odeur. Il doute car il les prend en stop puis après va avertir la police car il pense aux parents inquiets…

Ceux qui ne sont pas compréhensifs :

Thierry est un employé de M. Faivre. Il lui rend quelques services en mettant de l’ordre dans sa maison, il analyse le caractère de son patron mais il n’a pas vraiment son mot à dire. Un jour, Thierry assiste à une scène qui le marque. Il voit les 7 frères et pense que ce sont « des manouches » qui voulaient rentrer dans la demeure de M. Faivre. Il alerte le propriétaire, homme aisé qui, en 30 minutes, le rejoint. Tous deux, telle une équipe, enferment les « manouches » dans la maison, coupant l’eau et l’électricité. Pour le remercier de son aide, M. Faivre lui donne cinq billets de cinq cents francs (c’était avant l’euro). Quelques mois plus tard ou plus d’ailleurs, M. Faivre est jugé et il passe au tribunal pour acte de cruauté…

Le propriétaire, M. Faivre a enfermé les 7 frères et quand la police les a retrouvés, ils étaient presque sans vie, ils n’avaient rien bu et rien mangé. Séquestrés dans le noir et malgré le noir, ils parviennent à retrouver un téléphone et appellent les parents sauf Yann qui prend le large….

Les avis de certains jeunes en vrac

Votre personnage préféré ?

Yann …car il est courageux, il est digne, attentif aux autres, généreux.

Votre personnage détesté ?

Le personnage que je n’aime pas dans l’histoire est Mr Faivre car il a l’air très arrogant. Il  profite de son argent et aussi c’est un homme sans cœur. Il est machiavélique.

Mr. Faivre n’a pas été correct.

Les avis du groupe

Yann est un personnage énigmatique (il parle peu, s’exprime peu on ne sait pas bien qui il est). Il n’aime pas ses parents parce qu’il trouve qu’ils sont trop sévères, pas attentifs à leur égard et qu’ils ont un langage familier et grossier /vulgaire. 

Selon l’un d’eux

Yann a dix ans et il a abandonné  ses frères après une longue fugue. Yann ne voulant pas retourner avec ses parents,  décide de prendre la fuite en laissant derrière sa famille.

A propos Admin Les amis de la Bienvenue

L’association, Les amis de la Bienvenue, a pour but de réunir ceux qui désirent créer et approfondir les relations de quartier en prenant toutes initiatives propres à faciliter l’information, la connaissance des hommes et du monde, le dialogue, la solidarité et l’égalité des chances. Elle se fonde sur le respect de l’égale dignité de toute personne humaine. Elle s’adresse à tous, adultes et enfants, sans discrimination.
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